Les problèmes qui subsistent dans l'insertion
a) l'accés au logement à Ivry
En 2008, la ville d’Ivry comptait 24 000 résidences principales dont 38 % de logements sociaux. 16 organismes d’HLM gèrent 9 200 logements sociaux. La ville possède aussi plus de 900 places en résidences sociales, foyers ou logements d’insertion.
Cependant l'accès à ce type de logements est complexe. L'attribution des logements se fait en fonction de l'ancienneté de la demande et de différents critères de priorité. Ainsi, les jeunes ivryens inscrits entre 16 et 25 ans, bénéficient d’une priorité de relogement : 30 % des attributions doivent leur revenir. Ensuite, une attention particulière est portée aux demandeurs d’échange, afin de les satisfaire et de favoriser la rotation.
Puis vient, les autres demandeurs, il s’agit des demandeurs de logements dont les ressources sont faibles et qui font face à des difficultés locatives et/ou sociale. Pour finir, les salariés bénéficiaires du « 1 % logement ».
D'autre part, l'attribution des logements sociaux est longue. Les logements sont attribués par les commissions d’attribution des organismes bailleurs. La demande de logement est étudiée en fonction des critères municipaux et de son ancienneté.
Cette dernière est ensuite transmise par la ville au bailleur social. Le demandeur doit donc constituer un dossier en vue d’un passage en commission d’attribution de logements. Passée cette étape, un courrier du réservataire (comme la préfecture par exemple) ou du bailleur, parvient au demandeur de logement l’informant qu’un appartement lui est proposé. Certains organismes peuvent l’inviter à le visiter. Seules les commissions d’attribution des bailleurs sociaux sont habilitées à attribuer les logements. Il en existe une au sein de chaque organisme d’HLM. Chacune d’entre elles est constituée de représentants de la ville, du préfet, de l’organisme, des locataires et de la CAF. Le maire est tenu informé des vacances de logements se situant dans sa commune mais ne dispose que d’un droit de désignation et non d’attribution.
Donc on peut dire que la difficultée d'accès à un logement freine encore plus la réinsertion.
b) Les difficultées à mesurer l'impact des associations dans la réinsertion
Mesurer si l'action sociale offerte a un résultat sur le long terme est presque impossible. En effet, on sait que l'aide apportée est quelques fois provisoire et il est donc difficile de chiffrer le taux de réinsertion.
Il sagirait alors d'une mesure à "la satisfaction" des sans-domiciles fixe. Comme le disait Jacques Le compte (Dans la résilience : Se reconstruire après un traumatisme, lors des conférences-débat de l'association EMMAÜS et de normale sup' : "La rue ? Parlons-en !"), lorsque quelqu'un est acoompagné, il ne se rend pas compte que cette action va changer sa vie.
Les travailleurs sociaux peuvent savoir que leur aide est apprécié seulement au moment où elle est offerte. On ne peut pas savoir si telle ou telle, action aura eu un impact sur un individu. En particulier au CHRS d'Ivry où il s'agit d'un acceuil inconditionnel et où il ne demande rien de concret, ni identifié, ni d'où les SDF viennent. Or le gouvernement demande de plus en plus de résultat, c'est à dire de chiffrer l'impact de ses associations dans la réinsertion des SDF.
c) Manque de moyens financiers
Les moyens que possèdent les associations qui aident les sdf sont minimes, en effet à mesure que le temps avance, ils se réduisent surtout avec la crise économique et toutes les restrictions budgétaires, de plus d’après les travailleurs sociaux du CHRS d’Ivry sur seine depuis quelques années les demandes pour des places en accueil de nuit sont beaucoup plus nombreuses, cependant pour que les sans-abri puissent accéder soit à des hébergements d’urgence, soit à des CHRS, des financements sont nécessaires et les conséquences de ces restrictions budgétaire sont qu’ un quart des postes en CHRS sont supprimés ce qui conduit à un quart de places supprimés en CHRS puisque 80% du budget des CHRS sont des frais de personnel. Le budget de l’état est donc actuellement jugés insuffisant par de nombreux travailleurs sociaux, dont ceux du CHRS.